Entre le marteau et l'enclume: la fabrication d'une hégémonie partisane dans la Russie de Poutine
In: Sciences sociales. Espaces politiques
22 Ergebnisse
Sortierung:
In: Sciences sociales. Espaces politiques
In: La Pensée, Band 411, Heft 3, S. 46-56
En trente ans d'existence, après sa création au moment de la chute de l'URSS, le Parlement russe a accompagné la trajectoire du pays depuis le mouvement de libéralisation politique des années 1990 au tournant autoritaire des années Poutine. Mis sous contrôle à plusieurs égards – par la prééminence constitutionnelle du pouvoir exécutif, par la domination d'un parti pro-présidentiel et une politique de cooptation sélective de l'opposition –, il demeure cependant un lieu de cristallisation du pluralisme contraint dans la Russie postsoviétique.
In: Questions internationales, Band 113-114, Heft 3, S. 62-67
Souvent considéré sous l'angle de l'échec et de l'exception, l'autoritarisme russe contemporain se voit fréquemment envisagé par défaut comme le résultat d'une démocratisation manquée. Cet article propose une inversion du point de vue en replaçant la trajectoire de la Russie depuis trois décennies dans la perspective plus large de l'analyse des restaurations autoritaires .
In: Critique internationale, Band 94, Heft 1, S. 203-206
ISSN: 1777-554X
La confrontation des sociétés postsoviétiques à la crise de la Covid-19 a joué, comme dans le reste du monde, tout à la fois un rôle d'accélérateur et de révélateur1. Elle a suscité des batailles autour des chiffres exacts de la pandémie et s'est inscrite dans la compétition internationale de la course au vaccin. La crise sanitaire s'est de surcroît invitée dans un agenda de politique intérieure chargé, notamment en Russie et au Bélarus, nourrissant des mouvements de mécontentement et d'usure de la population, qui n'ont pas abouti pour autant.
BASE
La confrontation des sociétés postsoviétiques à la crise de la Covid-19 a joué, comme dans le reste du monde, tout à la fois un rôle d'accélérateur et de révélateur1. Elle a suscité des batailles autour des chiffres exacts de la pandémie et s'est inscrite dans la compétition internationale de la course au vaccin. La crise sanitaire s'est de surcroît invitée dans un agenda de politique intérieure chargé, notamment en Russie et au Bélarus, nourrissant des mouvements de mécontentement et d'usure de la population, qui n'ont pas abouti pour autant.
BASE
In: Questions de communication, Heft 38, S. 53-72
ISSN: 2259-8901
In: La revue internationale et stratégique: revue trimestrielle publiée par l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), Band 118, Heft 2, S. 154-162
Principal slogan de la politique de Vladimir Poutine, « la verticale du pouvoir » est l'un des meilleurs résumés du fonctionnement du système politique russe et de ses ambiguïtés. Grâce à un puissant parti proprésidentiel, Russie unie, le chef de l'État russe se trouve désormais à la tête d'une machine à garantir des majorités, le contrôle des élus et le renouvellement du personnel politique. Toutefois, la construction d'un système maintenant un homme au sommet de l'État, couplé à l'intégration étroite des différentes sources de pouvoir dans une même verticale, constitue aussi la principale fragilité d'un régime que le moindre changement pourrait mettre en danger dans son intégralité.
In: Revue d'études comparatives est-ouest: RECEO, Band 4, Heft 4, S. 122-126
ISSN: 2259-6100
In: Questions internationales, Band 101, Heft 6, S. 9-17
Élu président de la Fédération de Russie pour la première fois en 2000, Vladimir Poutine a rapidement mis en place une politique de centralisation du pouvoir. Outre la mise au pas des régions et du Parlement, il a également œuvré à la reconstruction par le haut des institutions politiques en favorisant une opposition loyale au détriment des forces politiques plus radicales .
In: Terrains, théories, Heft 10
ISSN: 2427-9188
In: Politix: revue des sciences sociales du politique, Band 126, Heft 2, S. 61-83
ISSN: 0295-2319
Cet article s'intéresse aux modalités de diffusion et d'appropriation des idées politiques via le parti Russie unie, créé en 2001 pour soutenir Vladimir Poutine, et ultra-majoritaire à tous les niveaux du pouvoir depuis plus de quinze ans. Il entend montrer de quelle façon la prise en charge du travail de mise en politique des idées, opéré par le Centre de la politique sociale conservatrice – think tank lié au parti –, a donné lieu à une seconde définition du conservatisme – label revendiqué par les dirigeants de Russie unie – sensiblement différente de celle, plus consensuelle, proposée au départ par des experts et universitaires. Fondé sur les résultats d'une enquête de terrain – observation semi-participante au Centre – et une méthode d'analyse inductive centrée sur les argumentaires et les références mobilisées par les acteurs, il montre comment le souci de rendre la notion de conservatisme accessible à la population a encouragé la politisation de thèmes liés à la famille et la sexualité.
In: Hérodote: revue de géographie et de géopolitique, Band 166-167, Heft 3, S. 69-79
ISSN: 1776-2987
Alors que le parti Russie unie, créé en 2001 pour soutenir Vladimir Poutine cette même année, domine le système partisan russe depuis quinze ans, son poids politique demeure paradoxalement faible. Il constitue ainsi un cas peu étudié dans la littérature sur les organisations partisanes : celui d'un parti hégémonique – au sens de Giovanni Sartori d'une organisation partisane qui évolue dans un système non compétitif – mais qui pourtant n'est pas un parti dirigeant et demeure un instrument entre les mains des dirigeants du pouvoir exécutif. Cet article vise à éclairer un des aspects de cette forme de domination partisane particulière en analysant les ressorts de ses victoires aux élections régionales puis législatives, dans un contexte de baisse du soutien de la part des électeurs. Il montre en effet de quelle façon, après le mouvement de protestation de l'hiver 2011-2012, les dirigeants de l'exécutif ont finalement choisi de maintenir le statu quo en garantissant la domination de Russie unie via une réforme de la législation électorale plutôt que de réformer le parti ou de renforcer son rôle dans la vie politique russe.
Les électeurs russes ont été appelés aux urnes le 18 mars 2018 afin de désigner leurprésident. Depuis l'adoption de la Constitution de 1993, ce dernier est élu au suffrageuniversel direct, au scrutin majoritaire à deux tours. Les candidats ont toujours obtenu lamajorité absolue des voix dès le premier tour et ont donc été élus directement, hormis lorsdu scrutin de 1996. La Constitution russe n'autorisant pas l'exercice de plus de deux mandatsconsécutifs, Vladimir Poutine, élu successivement en 2000 et 2004, n'a pas été candidat àsa propre succession en 2008. Il a soutenu la candidature de son dauphin, Dmitri Medvedev,dont il est devenu le Premier ministre pendant quatre ans avant de revenir à la présidenceen 2012 pour une durée qui est désormais de six ans. La Constitution l'a donc autorisé à seprésenter en 2018 pour un quatrième mandat. Au moment de l'annonce de sa candidaturele 6 décembre dernier, il bénéficiait de plus de 50 % des intentions de vote avec des scoresen hausse. Six ans après l'important mouvement de protestation populaire qui avaitaccompagné son retour à la présidence, le système politique russe apparaît plus que jamaisverrouillé et l'alternance inenvisageable. Derrière l'apparence de continuité, le rapide retourà l'ordre est le résultat d'une série de réajustements des mécanismes du pouvoir qui apartiellement modifié les rapports de forces entre les différents acteurs politiques.
BASE
Les électeurs russes ont été appelés aux urnes le 18 mars 2018 afin de désigner leurprésident. Depuis l'adoption de la Constitution de 1993, ce dernier est élu au suffrageuniversel direct, au scrutin majoritaire à deux tours. Les candidats ont toujours obtenu lamajorité absolue des voix dès le premier tour et ont donc été élus directement, hormis lorsdu scrutin de 1996. La Constitution russe n'autorisant pas l'exercice de plus de deux mandatsconsécutifs, Vladimir Poutine, élu successivement en 2000 et 2004, n'a pas été candidat àsa propre succession en 2008. Il a soutenu la candidature de son dauphin, Dmitri Medvedev,dont il est devenu le Premier ministre pendant quatre ans avant de revenir à la présidenceen 2012 pour une durée qui est désormais de six ans. La Constitution l'a donc autorisé à seprésenter en 2018 pour un quatrième mandat. Au moment de l'annonce de sa candidaturele 6 décembre dernier, il bénéficiait de plus de 50 % des intentions de vote avec des scoresen hausse. Six ans après l'important mouvement de protestation populaire qui avaitaccompagné son retour à la présidence, le système politique russe apparaît plus que jamaisverrouillé et l'alternance inenvisageable. Derrière l'apparence de continuité, le rapide retourà l'ordre est le résultat d'une série de réajustements des mécanismes du pouvoir qui apartiellement modifié les rapports de forces entre les différents acteurs politiques.
BASE